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Phytothérapie : les plantes du stress

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Phytothérapie : les plantes du stress

1. Qu’est que la phytothérapie ?

La phytothérapie désigne la médecine fondée sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels. Ce mot vient du grec “φυτο” qui signifie plante et “θεραπεία” qui signifie soigner.

On peut la distinguer en trois types de pratiques :

  • une pratique traditionnelle à visée explicitement thérapeutique, parfois très ancienne fondée sur l’utilisation de plantes selon les vertus découvertes empiriquement. Selon l’OMS, cette phytothérapie est considérée comme une médecine traditionnelle et encore massivement employée dans certains pays dont les pays en voie de développement. C’est le plus souvent une médecine non conventionnelle du fait de l’absence d’études cliniques systématiques ;
  • une pratique qui repose sur la recherche scientifique sur les extraits actifs de plantes. Les extraits actifs identifiés sont standardisés. Cette pratique débouche suivant les cas sur la fabrication de médicaments pharmaceutiques ou de phytomédicaments. Selon la réglementation en vigueur dans le pays, leur circulation est soumise à l’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les produits finis, et à la réglementation sur les matières premières à usage pharmaceutique (MPUP) pour les préparations magistrales de plantes médicinales, celles-ci étant délivrées exclusivement en officine. On parle alors de pharmacognosie ou de biologie pharmaceutique. La recherche sur ces produits se fonde en partie sur les pratiques traditionnelles décrites précédemment, et pose de graves problèmes éthiques et politiques dès lors qu’elle conduit à la brevetabilité du vivant ;
  • une pratique de prophylaxie sans but actuellement perçu comme thérapeutique, existant déjà dans l’Antiquité. C’est le cas d’associations traditionnelles en cuisine, de techniques de conservation, ou de consommation de produits tels que les thés ou infusions. Même si les interactions entre produits usuellement combinés font l’objet de recherches, seuls le cas des produits consommés de manière séparée sont actuellement rattachés à la phytothérapie.

Le premier texte connu sur la médecine par les plantes est gravé sur une tablette d’argile, rédigé par les Sumériens en caractères cunéiformes 3000 ans av. J.-C.; ils utilisaient des plantes telles le myrte, le chanvre, le thym, le saule en décoctions filtrées.

Le Papyrus Ebers, du XVIe siècle av. J.-C. est le premier recueil connu consacré aux plantes médicinales. De loin le plus volumineux de l’Égypte ancienne avec « 110 pages », il fait référence à de plus anciens documents citant des dizaines de plantes accompagné d’un mode d’utilisation1.

Les Grecs et les Romains utilisaient également de nombreuses plantes. On en retrouve des références, entre autres, dans l’œuvre de Dioscoride (médecin grec du Ier siècle) (cf. illustration), ou dans Histoire naturelle, ouvrage en 37 volumes de Pline l’Ancien qui dès l’Antiquité et jusqu’à la fin du Moyen Âge, a été copié de nombreuses fois2.

En Europe, les plantes représentent l’essentiel de la pharmacopée jusqu’à la fin du XIXe siècle et l’avènement de la chimie moderne. Encore largement utilisées après la Seconde Guerre mondiale, elles furent ensuite supplantées par les médicaments de synthèse plus simples d’emploi. Toutefois, les laboratoires pharmaceutiques étudient depuis quelques années les « remèdes de bonne fâme », et la pharmacopée ancienne, afin de développer de nouveaux médicaments. Par exemple, une étude de 2008 s’est attachée à étudier les résultats thérapeutiques de 63 plantes mentionnées comme ayant un pouvoir anti-rhumatismal dans des « herbiers » parus en Europe entre le XVIe siècle et XVIIe siècle. En résultat, l’étude a fait apparaître l’efficacité in vivo ou in vitro de plus de la moitié d’entre eux, et a conclu à la nécessité d’exploiter de façon systématique les données contenues dans ces parutions. De la même façon, les connaissances ancestrales des chamans et autres guérisseurs d’Amérique latine, d’Afrique ou d’Asie sont répertoriées en vue d’identifier les principes actifs des plantes médicinales. Ces recherches s’appuient sur des compétences développées par ces peuples, et, via le recours à des brevets, s’oppose à ce qu’ils en fassent un usage plus large, sans qu’ils en retirent une rémunération autre que symbolique. Ces pratiques sont dénoncées comme un pillage du capital génétique de ces pays ou populations, et donnent quelquefois lieu à des prises de conscience ou à des réactions comme dans le cas de la Bolivie5.

En France, le diplôme d’herboriste a été supprimé en septembre 1941 par le gouvernement de Vichy. De 4 500 herboristes en 1941, ils sont désormais une dizaine tandis qu’en Allemagne ou en Italie, on compte plusieurs milliers d’herboristes.

2. Les plantes du stress

Définition du stress :

Hans Selye, auteur de Le Stress et la Vie, parla pour la première fois du stress à Montréal en 1936. Pour lui, le stress est la réponse non spécifique de l’organisme à toute demande qui lui est faite ou une réponse d’adaptation à des demandes très disparates appelées facteurs de stress ou stressors.
Autrement dit, le stress est à la fois une agression et la réponse à cette agression

Les facteurs de stress = stressors

A la suite d’une enquête réalisée auprès d’un ensemble représentatif d’américains, Thomas Holmes et Richard Rahe, psychiatres de l’université de Washington, ont montré qu’il existe une relation entre les aléas de la vie et la probabilité de tomber malade. Leur échelle montre que les situations conflictuelles ne sont pas les seuls facteurs de stress ; des événements heureux tels qu’une embauche ou un départ en vacance sont aussi des facteurs de stress – ce que le bon sens populaire a traduit par mourir de rire, avoir un coup de foudre, etc. En fait, outre les situations difficiles à vivre (décès, maladie, mésentente conjugale…), tout changement est facteur de stress – qu’il s’agisse d’un changement de climat, de rythme de vie, de loisirs, etc.

Un événement sera plus ou moins un facteur de stress selon le regard que l’on portera sur cet événement.

Un événement tel qu’un licenciement sera vécu très différemment selon le regard que l’on aura :

  • Pour telle personne, ce sera une catastrophe : J’ai 45 ans, cela fait 20 ans que je travaillais dans cette entreprise : je connaissais bien mon travail, mon patron, etc. Avec la crise actuelle, comment vais-je m’en sortir ? Avec tous les frais que j’ai : finir de payer les traites de la maison, payer les études des enfants,…
  • Pour telle autre personne, c’est au contraire très positif : J’ai 45 ans, cela fait 20 ans que je travaillais dans cette entreprise, je commençais à me « rouiller » ; je souhaitais changer de poste, sans pour autant me décider à démissionner ; grâce à ce licenciement économique, je vais pouvoir changer d’emploi, tout en recevant des indemnités le temps de trouver ce qui me conviendra.

Ce n’est pas l’événement en soi qui compte, mais le regard que l’on porte sur l’événement, qui déterminera son impact : stress important ? stress léger ? stimulant ?

Car la vie est une succession d’événements auxquels nous devons réagir : l’essentiel est de réagir de façon adaptée, et non de subir ou de se rendre malade…

Les réponses au stress : on observe deux grands types de réponse au stress :

  • Ceux qui réagissent « au quart de tour » présentent souvent les symptômes suivants : Troubles cardio-vasculaires, hypertension, Agitation, Insomnie, Troubles du transit, Hypersensibilité.
  • Ceux qui « rongent leur frein » réagissent plutôt suivant l’un des modes suivant : Mauvaise défense immunitaire, Cancer, Diabète, Athérosclérose, Ulcère de l’estomac.

Physiquement, comment peuvent se manifester ces situations de stress sur notre organisme ?
En tout premier lieu, une hormone l’adrénaline (sécrétée par nos glandes surrénales) va augmenter le rythme cardiaque et entrainer des palpitations, la tension artérielle va augmenter; et si lors de stress, il y a douleur, alors une hormone sécrétée par l’hypothalamus : une endorphine (sorte de morphine naturelle), va nous permettre de faire face et de limiter le seuil de la douleur.

  • Le stress peut aussi provoquer des atteintes au niveau de la peau, eczéma, psoriasis, qui arrivent souvent par poussées, et ce en fonction de notre état nerveux du moment; les manifestations peuvent être soudaines, mais prévisibles, puisque dès que le calme intérieur revient, les poussées diminuent, et, ensuite tout revient progressivement dans l’ordre sur le plan cutané.
  • Le stress peut avoir aussi un effet au niveau de la mémoire, celle-ci étant alors fragilisée, et avec la sensation que plus rien ne rentre, que l’on ne retient plus rien, et que tout devient une épreuve. Il suffit de regarder le stress des élèves, des étudiants qui angoissent à l’approche des contrôles…
  • Le stress peut aussi déclencher des crises d’asthmes, dans des situations conflictuelles et de panique intérieure, et ce même à son insu, et, l’on peut souvent accuser à tort, les allergies (poussières, pollens…).
  • Le stress peut aussi être responsable de maux de tète fréquents, de troubles neurologiques, fréquents qui se manifestent de manière plus ou moins intense, et ce, en fonction, de degré de pression, de stress.
  • Le stress peut aussi diminuer notre immunité.
  • Le stress peut aussi provoquer des troubles intestinaux, avec alternance entre constipation et diarrhées, et peut aller même jusqu’à des ulcérations de l’estomac, et tout un cortège de désagréments.

Les plantes du stres

  • L’Aubépine Crataegus laevigata
    On utilise essentiellement les fleurs en bouton / début d’épanouissement. Ces fleurs contiennent, comme principes actifs majeurs : des flavonoïdes (flavones et flavannes, vitexol en particulier), des dérivés leucoanthocyaniques, des acides triterpéniques.
    L’aubépine est souvent appelée « valériane du coeur », elle agit sur le muscle cardiaque et sur les vaisseaux par l’intermédiaire du système nerveux :
    – elle régularise le rythme cardiaque : ralentit les rythmes trop rapides, diminue les palpitations et la perception exagérée des battements cardiaques chez les personnes anxieuses
    – elle diminue la tension artérielle chez les hypertendus
    – elle est cardiotonique (soutient les coeurs fatigués)
    – elle améliore la circulation coronarienne (dilate les coronaires) et ainsi prévient les crises d’angor
    – elle agit aussi sur le système nerveux central : elle réduit la nervosité et l’anxiété des adultes et des enfants et soigne les troubles du sommeil. Elle est indiquée contre les vertiges, bourdonnements d’oreille, spasmes de l’estomac dus à la nervosité, ainsi que pour un sevrage progressif d’un traitement par les benzodiazépines et autres anxiolytiques chimiques
    – elle améliore globalement le pouvoir d’utilisation de l’oxygène par les cellules.
  • Le Basilic
    Il s’agit d’un basilic originaire des Comores, de Madagascar, du Vietnam, d’Egypte, dont l’odeur douce et anisée est différente de celle du basilic européen
    L’huile essentielle de ce basilic est un antispasmodique puissant : elle calme les spasmes gastro-intestinaux, facilite la digestion et apaise les douleurs gastriques ; elle est très conseillée à l’homme d’affaires continuellement pressé et stressé, devenu insomniaque à cause de ces soucis.
  • Le Houblon
    Les inflorescences femelles sont utilisées, non seulement dans la préparation de la bière, mais aussi comme plante médicinale. Elles renferment une huile essentielle volatile aux propriétés sédatives et hypnotiques. Le houblon est donc utilisé dans les troubles du sommeil, il améliore les états anxieux et régularise l’humeur des personnes dépressives. On peut pour cela en consommer sous forme de gélules, mais on peut aussi mettre des inflorescences dans les oreillers. Le houblon contient aussi un analogue des oestrogènes : il est conseillé chez les femmes ayant un déficit en cette hormone (règles douloureuses ou insuffisantes, troubles de la ménopause). Enfin, le houblon est traditionnellement utilisé comme tonique amer et stomachique.
  • La Lavande
    La fleur de lavande doit son action à son huile essentielle. Elle agit comme antagoniste de l’adrénaline : c’est un sédatif du système nerveux conseillé en cas d’anxiété et de nervosité, et hypnotique léger. Pour cela, on peut faire des infusions de fleurs de lavande ou en mettre dans l’oreiller. On peut aussi utiliser l’huile essentielle : on l’utilisera de préférence en massage sur le plexus solaire et les poignets, 1 ou 2 gouttes pures ou mélangées à de l’huile d’amande douce selon la sensibilité de la peau.
    L’huile essentielle est aussi antiseptique et anti-inflammatoire, elle est active sur les infections et inflammations de l’appareil respiratoire : en cas de bronchite, sinusite, rhinite.
  • Le Lavandin
    Voisin de la lavande, le lavandin sera préféré pour décontracter les muscles. On utilisera pour cela l’huile essentielle, avec précaution par voie interne, ou, plus sûrement, en friction sur les muscles douloureux, hypertendus. C’est très efficace.
  • La Mélisse
    Les feuilles de mélisse ont une action sédative et soignent les troubles qui ont une origine nerveuse : spasmes intestinaux et digestifs, colites, crampes d’estomac, émotivité, anxiété, palpitations, insomnie. La mélisse améliore également les états dépressifs. Contre l’anxiété, il est conseillé de l’associer à la passiflore.
    Son action calmante sur le système digestif est complétée par un effet anti-inflammatoire et spasmolytique. En favorisant la sécrétion biliaire, elle contribue à une digestion harmonieuse. La mélisse est également utilisée contre les nausées en début de grossesse.
  • Le Neroli
    Le Neroli est une huile essentielle rare et chère, au parfum de fleurs d’oranger. Il a une action profonde, tonique et antistress. Contre la nervosité et le stress, on pourra masser le plexus solaire avec un mélange : 1 goutte de Néroli + 1 goutte de lavande.
  • L’Oranger amer
    Si le Neroli est extrait des fleurs, l’huile essentielle d’Oranger amer est extrait des feuilles.
    Cette huile essentielle est un calmant du système nerveux : contre l’insomnie due aux angoisses de la solitude, contre la fatigue nerveuse, on pourra prendre le soir, sur un comprimé neutre, 1 goutte d’oranger amer associé à 1 goutte d’huile essentielle de basilic. L’huile essentielle d’oranger amer est aussi spasmolytique, anti-infectieux léger, régénérant cellulaire et cutané ; enfin, elle améliore la circulation artérielle.
  • La rhodiola pousse dans les régions froides de l’Europe et en particulier en Sibérie.Cette plante est dite adaptogène, c’est à dire qu’elle permet de faire face à des situations de stress, permet de s’adapter et de relativiser. Elle augmente le taux de sérotonine et d’endorphines, ce qui permet d’avoir une meilleure résistance à l’effort au surmenage physique et intellectuel .
    La roséa rhodiola permet de stimuler l’intellect et le moral, elle améliore la récupération. Elle aide l’organisme à s’adapter au stress émotionnel.
  • La Passiflore
    On utilise la partie aérienne de la passiflore qui, par ses flavonoïdes et ses alcaloïdes, restaure un sommeil réparateur de qualité chez les insomniaques, supprime l’anxiété, la nervosité, l’angoisse accumulée par la vie stressante, prépare à l’endormissement. Sans accoutumance ni dépendance, la passiflore constitue un excellent moyen de sevrage des traitements par hypnotiques ou anxiolytiques. La passiflore est aussi efficace dans le traitement des spasmes nerveux.
  • Le Tilleul
    On utilise l’aubier surtout contre les problèmes de foie, et contre les migraines hépatiques ; il aurait aussi des propriétés légèrement coronaro-dilatateur et hypotenseur. En cas de stress, ce sont plutôt les inflorescences que l’on utilise, prises en infusion : elles ont un effet parasympathomimétiques (elles agissent comme le parasympathique) et sympatholytiques (elles ont une action antagoniste de l’adrénaline). Ainsi, on leur reconnaît des vertus antispasmodiques, sédatives, diurétiques, sudorifiques. Il n’y a pas d’effet secondaire connu.
  • La Valériane
    La racine de valériane contient une huile essentielle et des valépotriates (dont le valtrate et l’isovaltrate) qui ont une action antagoniste de l’adrénaline : le résultat est un effet sédatif utilisé contre les troubles du sommeil, l’anxiété, l’angoisse. Elle est donc conseillée en cas d’insomnie, d’anxiété, d’angoisse, mais aussi dans les cures de désintoxication tabagique (elle évite l’énervement et les angoisses dues au sevrage et donne un goût désagréable à la cigarette) et en complément du traitement des épileptique. Il n’y a pas de problème d’accoutumance ou de somnolence.
  • L’Ashwagandha : aussi appelé le “Ginseng Indien”, elle est utilisée depuis plus de 2000 ans dans la médecine ayurvédique, son nom sanskrit se traduirait par “la force du cheval”.. Elle possède des effets qui peuvent agir à la fois comme tonique que comme sédatif, son effet antistress est particulièrement apprécié (présence de acétylstérylglucosides).. propriétés antiseptique et anti-inflammatoire.
    Elle possède aussi la réputation d’être un excellent aphrodisiaque, elle favorise la résistance de l’organisme face aux agressions et elle stimule le système immunitaire.
  • L’Aspérule : un excellent calmant du système nerveux (antispasmodique et sédative), il permet de retrouver calme et sérénité, vous aide à retrouver le sommeil (aussi pour les enfants) et calme les personnes angoissées et anxieuses…
    C’est un bon stimulant hépatique (coumarine) et il freine le développement des germes et bactéries dans les urines et augmente le flux urinaire…
  • Balotte : appelée aussi Marrube noir, elle excelle dans tous les problèmes en relation avec le système nerveux, elle nous aide à s’opposer aux états nauséeux, aux périodes de stress, d’anxiété, de nervosité et d’émotivité excessive…
    Elle favorise le retour d’un sommeil réparateur…
  • Coquelicot favorise le calme avec une action douce sur le système nerveux, il s’oppose à l’agitation, la cogitation et l’hyperactivité, il favorise le retour d’un bon sommeil, il améliore les épisodes spasmodiques, c’est un calmant doux général qui est l’ami des enfants…
    Il sera aussi un allié de choix pour apporter un soutien aux personnes sujettes à la déprime et aux difficultés à appréhender les soucis au quotidien..

3. Leur utilisation

  • Tisane
    En phytothérapie traditionnelle, les plantes peuvent être utilisées fraîches ou, beaucoup plus fréquemment, sèches. C’est en général une partie bien précise de la plante qui est employée, en conformité avec les préconisations des Pharmacopées (racine, feuille, fleurs, etc.), la composition chimique d’une plante étant rarement uniforme (voir : plantes médicinales). Ces parties de plantes, entières ou finement broyées dans un sachet-dose (alias infusette), sont utilisées pour l’obtention d’une tisane que l’on peut préparer par infusion (on verse de l’eau chaude sur la plante), par macération (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l’eau froide), ou par décoction (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l’eau portée à ébullition).

    • Tisane composée à faire soi même
      Stimulante =>

      – Dans 250 ml d’eau bouillante, faites infuser au choix 2 grammes de rhodiole ou 2 g de ginseng ou 2 g d’éleuthérocoque. Faites cette cure quotidiennement pendant 6 à 8 jours
      Relaxante =>

      – Dans 250 ml d’eau bouillante, faites infuser 5 g de passiflore. Ajoutez-y 5 g de pavot de Californie et 5 g de mélisse. Vous pouvez boire une tasse de cette infusion 2 à 3 fois par jour en dehors des repas dans la journée pendant 15 jours.
      – Dans 250 ml d’eau bouillante, faites infuser 5 g d’aubépine, 5 g de passiflore, 5 g de mélisse. Une tasse 4 à 5 fois par jour en dehors des repas pendant la journée pendant 15 jours devrait réduire les effets du stress.
      – Dans 500 ml d’eau bouillante, faites infuser 5 g de passiflore, 5 g de pavot de Californie et 5 g de tilleul. Une tasse 4 à 5 fois par jour en dehors des repas dans la journée vous aidera à lutter contre l’anxiété.
    • Tisane antistress du comptoir d’Herboristerie : Romarin, cassis, lavandin, angélique, coquelicot, pomme sauvage.
  • Poudres et gélules
    Des procédés plus récents permettent de fabriquer des formes plus « modernes », en particulier des poudres, qu’elles soient obtenues par un broyage classique ou par cryobroyage. Ces poudres totales, qui peuvent ensuite être conditionnées sous la forme de gélule, ou autre forme, sont présentées par leurs adeptes comme représentant « l’intégralité » — le « totum » — du végétal. Cela n’est pas faux, mais cela doit être pris en compte en termes de sécurité : leur composition diffère de celle des tisanes traditionnelles (qui ne comportent en principe que les substances hydrosolubles de la plante), et l’on s’écarte donc de «l’usage traditionnel bien établi». On ne peut donc pas exclure qu’elles conduisent à l’absorption de substances toxiques (ou à des concentrations trop élevées en actifs). C’est, entre autres, pour cette raison que la réglementation en vigueur en France demande, dans le cas des médicaments à base de plante (alias phytomédicaments, ou médicaments de phytothérapie) enregistrés auprès de l’Afssaps, que soit réalisée une expertise toxicologique minimale.

    • Exemple de CA en gélules : CA « Phytostress » de l’herboristerie moderne : d’angélique, d’avoine, d’aubépine, de mélisse, magnésium marin…
  • Extraits hydroalcooliques de plantes fraiches ou alcoolatures
    Un autre procédé, l’extraction, permet l’obtention d’une forme pulvérulente (extrait sec, atomisât), pâteuse (extrait mou) ou liquide (extrait fluide, teinture, teinture-mère) concentrée en principes actifs. Après le broyage de la plante, la poudre obtenue est traitée par un solvant, par simple contact ou par lixiviation. On utilise généralement de l’eau ou un alcool, ou un mélange hydro-alcoolique de titre variable, le plus souvent à chaud. Le solvant est choisi en fonction de la solubilité des principes actifs recherchés. Cette extraction permet d’isoler tous les actifs et de conserver leur éventuelle synergie d’action. Le liquide (soluté) ainsi obtenu est ensuite filtré afin d’éliminer le résidu insoluble (marc). Puis une phase d’évaporation — généralement sous vide pour éviter une élévation trop forte de la température – élimine tout ou partie du solvant. La forme ainsi obtenue :

    • est une forme concentrée en principes actifs
    • peut être ajustée à une teneur fixe en principe actif (pour assurer une reproductibilité de l’action)
    • peut être incorporée dans une forme galénique permettant un usage aisé, y compris en ambulatoire (gélules, comprimés, solutions, etc.). buvables)

Bien entendu, les plantes utilisées pour ces préparations doivent être de bonne qualité (en général conforme aux standards de la Pharmacopée). L’extraction peut en effet, selon la nature du solvant utilisé, éliminer une partie des contaminants (ex. : pesticide) ou au contraire les concentrer …

  • Exemple d’extrait liquide sans alcool : Complexe « Equilibre émotionnel » de Vogel : Millepertuis – Mélisse – Houblon
  • Autres
    On dénombre encore les teintures mères homéopathiques, les macérât glycérinés de bourgeons, les ampoules buvables, les huiles essentielles qui constituent une discipline distincte, l’aromathérapie et les hydrolats (ou eaux florales quand il s’agit de fleurs), obtenus, comme pour la plupart des huiles essentielles, par distillation à la vapeur d’eau.

    • Exemple de gemmothérapie : Calmigem d’herbalgem : Bourgeons de figuier et de cassis, huiles essentielles de lavande vraie (Lavendula officinalis), d’angélique (Angelica archangelica) et de néroli (Citrus aurantium)..

En plus :

Pour définir le stress, il est bon de rappeler ce qu’est la santé selon l’ OMS  (Organisation Mondiale de la Santé) “La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”.

Nous voyons bien ici, que la santé est :
– physique
– mentale
– “sociale”

Le stress est une réponse, ou plutôt l’ensemble des réponses ou réactions dus à des “agressions” de notre environnement direct.

Le stress est en quelque sorte consécutif à des évènements extérieurs, des pressions extérieures.
Lorsque notre égo est menacé et lorsque notre image est menacée, nous sommes aussi stressés, victimes du paraitre et du “quand pense-t- on” et du “quand dira-t-on”.
Ces évènements peuvent être soudains (deuil, accident, licenciement, maladies, interventions chirurgicales, journaux télévisés, témoin d’une scène violente….).
Ces évènements peuvent être répétés, quotidiens (stress au travail, transports, stress financier, stress familiaux…).

Nous commençons d’ores et déjà à voir que le stress, est “multi-sources”, et qu’il n’existe pas de cause unique; mais sommes-nous tous égaux devant le stress, et percevons-nous tous un facteur stressant avec la même intensité, et ce qui nous a stressé hier, nous stresserait il encore de la même manière aujourd’hui?      Existe-t-il plusieurs façons d’aborder une situation de stress?

L’intensité du stress va dépendre de notre état du moment, si nous sommes en forme, dans une période bénéfique, une période où tout nous réussi, alors, nous serons moins “stressables”, moins sujet au stress, et toutes ces agressions externes nous toucheront moins, auront moins d’impact sur nous, alors que si nous sommes dans une situation de fatigue, de “mauvaise” forme, de manque de sommeil…, la moindre agressions, stress extérieur, va prendre des proportions démesurées, la moindre petite chose qui ne tournera pas rond va nous perturber et nous stresser.

Peut- il y avoir de bons stress ? lors d’évènements heureux, un mariage, une naissance, une fête, une compétition…, alors nous serons agréablement stressés; certes, notre rythme va se trouver modifier, mais ce stress étant pour la bonne cause, il va nous procurer, du bien, de bons effets, du bonheur.

Le stress peut il avoir des conséquences néfastes sur notre santé physique et mentale ?

D’un point de vue mental, le stress peut, si il est mal géré, peut conduire à des états d’excitations permanents, à de la dépression même, à des insomnies, et nous l’avons malheureusement vu trop souvent à des extrêmes, suicides, meurtres. Quand la situation de stress est devenue intolérable, mal vécue, pas gérée et pas pris en compte par son entourage, un état de mal être permanent peut s’installer et aussi avoir des conséquences sur notre physique.

Il peut toucher le système digestif, par exemple, et nous pouvons alors avoir des alternances de diarrhées et de constipations; du coup, notre flore peut être particulièrement perturbée, et notre système immunitaire va aussi en pâtir, entrainant alors une faiblesse de notre organisme, et donc, nous serons plus sensibles, aux virus, épidémies, à la fatigue…Nous pouvons alors arriver à une phase d’épuisement, de lassitude, de fatigue chronique, de perte de moral, de joie de vivre…

Nous voyons bien que d’une situation, où nous nous sentons mal armés, où nous sommes peu ou mal préparés, peuvent alors en découler de nombreuses conséquences qui vont réellement impacter alors notre vie, et avoir des répercussions sur tous les plans, le physique, le mental, l’émotionnel, et donc finalement cela peut aussi conduire à nous isoler plus ou moins d’un point de vue social.

Tout cela n’est pas une fatalité, et nous devons apprendre à faire face à ces situations de stress, à mieux nous armer contre ces agressions qui perturbent notre quotidien; nous pouvons réagir lorsqu’il existe, et nous pouvons aussi souvent le prévenir, afin de conserver le calme et la sérénité qui nous accompagne habituellement dans notre quotidien.

Tout d’abord, nous pouvons favoriser un meilleur mental et préférer voir le verre à moitié plein, plutôt que celui à moitié vide; dans le verre à moitié vide, il y a la même quantité que dans le verre à moitié plein, alors pourquoi n’essayerions nous pas de voir systématiquement le verre à moitié plein, le bon coté, celui qui favorise l’expansion, le bien- être, et un meilleur état d’esprit et plus de joie de vivre.

Ensuite, quelques rééquilibrages peuvent être utiles, pour nous permettre de retrouver calme et sérénité, et ce par :

  • Des exercices physiques, se mettre ou se remettre au sport, pratiquer une activité physique régulière.
  • Une relaxation active :pratiquer aussi des respirations contrôlées : lorsque nous pratiquons des respirations forcées et contrôlées, par exemple une longue inspiration, suivi d’un blocage de cette inspiration, où nous gardons l’air dans les poumons quelques secondes (une dizaine de secondes par exemple), et que nous expirons lentement en conscience, alors nous pouvons ressentir un bien- être et un calme intérieur également; ce vous pouvez vous en rendre compte aisément lors de pratiques respiratoires de yoga, ou d’arts martiaux.
  • Avoir un comportement quotidien différent, et éloigner au maximum les sources externes du stress, comme les journaux télévisés qui se délectent en permanence d’étaler la misère du monde, et qui se contentent seulement de montrer ce qui ne va pas, ce qui est négatif, finalement, tout ce qui rajoute du stress dans notre quotidien; cela ne veut pas dire pour autant se couper du monde et tout ignorer de notre environnement extérieur, mais cela veut dire que commencer à se protéger, peut permettre de commencer à nous aider dans notre quotidien; nous savons bien “zapper” quand arrivent les pubs.
  • Nous devons aussi beaucoup compter sur nous en premier et ne pas hésiter à se faire aider, quand cela s’avère nécessaire.
  • Apprendre à nous rééquilibrer émotionnellement est important pour jouir d’une détente, et pour ce, nous devons aussi, nous introspecter, regarder en nous même, et peut être aussi regarder autour de nous, ceux qui ne sont pas aussi bien, ceux qui ne se portent pas aussi bien, et alors, nous risquons de nous rendre compte, que finalement, nous ne sommes pas si mal lotis que cela; regarder autour de soi, et ne plus se sentir le centre du monde, éviter d’être hypocondriaque, éviter aussi d’être une éponge émotionnelle, avoir aussi de l’empathie avec autrui revêt aussi une grande importance.
  • Nous pouvons aussi penser à éviter ou limiter, tous les aliments “stressants”, du style cafés, thés noirs, alcools, vins, bières….; cela ne voudra pas dire de les supprimer mais d’en limiter la consommation et ce en particulier en fin de journée; remplacer alors le café par des infusions relaxantes, le thé noir par du thé vert ou du thé blanc plus faibles en théine, par exemple; éviter aussi la consommation de viandes rouges le soir, et de manière générale apprendre à réapprendre à se faire du bien sans se nuire.
  • Avoir une bonne gestion du stress, c’est aussi avoir une philosophie de vie, où, nous nous rendons compte que la seule chose, dont nous soyons sur, est l’impermanence des choses; tout bouge, rien n’est fixe, rien n’est inerte, tout a une conséquence, tout est toujours en mouvement, notre pensée évolue, notre philosophie de vie aujourd’hui est différente de celle hier; pour profiter de la vie, de chaque instant, soyons prêt à nous nourrir de ce que l’autre peut nous apporter, et soyons face aux déconvenues, et agressions plus philosophes, plus sereins, pour notre plus grand profit et “carpe diem”.

Conseil de lecture :

  • žLes plantes sauvages comestibles et toxiques de François Couplan
  • žPlantes sauvages comestibles : Les 200 espèces courantes les plus importantes. Les reconnaitre, les récolter, les utiliser de Steffen Guido Fleischhauer

Sorties botaniques :

  • žLe chemin de la nature animé par Christophe de Hody => http://www.lechemindelanature.com/ (Sur paris)
  • žAssociation sauvages et comestibles animée par Isabelle Hunault : http://www.sauvages-et-comestibles.org (Val d’Oise)

Sites :

  • žfr.wikipedia.org/wiki/Phytothérapie
  • žhttp://www.chambon.ac-versailles.fr/science/sante/stress
  • žhttp://www.abcdelanature.com
  • žhttp://www.masantenaturelle.com
  • žhttp://www.herboristerie-moderne.fr
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